Organismes génétiquement modifiés dans l’agriculture mondiale
L'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'agriculture mondiale augmente. Cette évolution, liée à l’intensification de l’agriculture, accroît la probabilité d’une dissémination involontaire d’OGM dans l’environnement. Il devient donc de plus en plus difficile de séparer les flux des produits avec et sans OGM.


Une utilisation croissante d’OGM dans l’agriculture mondiale est constatée depuis le début des enquêtes, surtout dans les pays émergents. En 2019, les 5 pays cultivant le plus d'OGM étaient les Etats-Unis, le Brésil, l'Argentine, le Canada et l’Inde. En Europe, les surfaces de culture d'OGM sont très limitées (moins de 0.5 millions d'ha en 2017).
En Suisse l'utilisation d’OGM dans la production agricole (semences) est actuellement interdite par un moratoire. La garantie pour des produits sans OGM est fournie aux consommateurs par les importateurs de denrées alimentaires et nourriture animale, qui doivent remplir les obligations d’étiquetage. Ces derniers effectuent des contrôles à chaque étape du transport, du lieu de production jusqu’en Suisse. Seules 4 variétés de plantes OGM sont légalement autorisées à l'importation en Suisse pour la nourriture animale et les denrées alimentaires.
La production indigène ne couvrant que 60 % de la consommation de denrées alimentaires en Suisse, l’importation de produits étrangers est incontournable. L’évolution de la situation au niveau mondial montre qu’il est de plus en plus difficile pour les importateurs de garantir un approvisionnement en produits sans OGM.
Nous renonçons toutefois à évaluer l’état et l’évolution de cet indicateur. Bien que l’utilisation d’OGM dans l’agriculture au niveau mondial rende la séparation des flux des produits avec et sans OGM de plus en plus difficile, des mécanismes de contrôles permettent de réduire les risques de contamination.
- Indicateurs associés
- Degré d'auto-approvisionnement
- Présence de colza transgénique dans l'environnement
Depuis 1995, l'ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications) mène chaque année une enquête auprès des autorités et des particuliers et dépouille les statistiques existantes. Il ventile ensuite ces informations selon différents critères (p. ex. par type d'OGM ou par pays).
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