Indicateur bruit

Coûts externes du bruit

Le bruit excessif nuit à la santé et génère des coûts (p. ex. traitements médicaux) qui ne sont pas pris en charge par les personnes qui en sont responsables, à savoir les usagers des voies de communication, mais par les personnes dont l’état de santé est affecté. Il en va de même pour les coûts liés à la perte de valeur des biens immobiliers exposés à un bruit excessif, qui sont supportés exclusivement par les propriétaires. Ces coûts non pris en charge par leurs responsables sont appelés « coûts externes ».

Evaluation de l'état
mauvais mauvais
Evaluation de la tendance
négative négative
Coûts sanitaires directs 2019: 1569 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2019: 1261 Coûts sanitaires directs 2018: 1568 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2018: 1245 Coûts sanitaires directs 2017: 1502 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2017: 1225 Coûts sanitaires directs 2016: 1470 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2016: 1197 Coûts sanitaires directs 2015: 1436 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2015: 1174 Coûts sanitaires directs 2013: 1365 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2013: 1088 Coûts sanitaires directs 2010: 1287 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2010: 1039 Coûts sanitaires directs 2009: 143 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2009: 1204 Coûts sanitaires directs 2007: 131 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2007: 1122 Coûts sanitaires directs 2006: 126 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2006: 1085 Coûts sanitaires directs 2005: 123 Nuisances (mesuré à l'aide des pertes de valeur des propriétés) 2005: 1051
* La forte hausse en 2010 des coûts liés au bruit s’explique par le recours à de nouvelles méthodes et données de base

Données du graphique: Excel
Source: ARE ; OFEV
Commentaire

Les coûts externes du bruit routier, ferroviaire et aérien en Suisse totalisent quelque 2.8 milliard de francs par an. Ce chiffre ne saurait être directement comparé aux chiffres obtenus les années précédentes, car la méthode de calcul utilisée n'est plus la même. Nous pouvons toutefois observer que la tendance à la hausse qui se dessinait déjà auparavant se poursuit. C’est pourquoi l’évaluation du développement est négative.

Environ 55 % sont dus à des atteintes directes à la santé (surtout maladies cardiaques ischémiques et maladies liées à l’hypertension: traitements ambulatoires, séjours hospitaliers, années de vie perdues, etc.). 45 % des coûts sont liés aux nuisances (mesurées à l’aide de la perte de valeur des propriétés). Le trafic routier provoque 80 % de ces coûts externes.

La réduction des coûts externes peut être réalisée avant tout à l’aide de systèmes incitatifs, qui procurent des avantages aux pollueurs s’ils réduisent les émissions sonores. Outre les incitations financières s’adressant aux émetteurs de bruit (taxe sur les carburants, taxes de décollage et d’atterrissage définies en fonction du bruit), on peut songer à d’autres instruments (p. ex. amélioration de la transparence du marché).

Comparaison internationale

Il existe en Europe plusieurs études internationales sur les coûts externes. Par comparaison, elles permettent d’établir que les coûts externes du bruit sont nettement plus élevés en Suisse que dans d’autres pays européens. Cet écart s’explique notamment par la forte densité de la population suisse et par le niveau élevé des prix.

Méthode

Les coûts externes du bruit sont généralement déterminés par des méthodes hédoniques de formation des prix. La monétisation des atteintes directes à la santé tient compte des impacts suivants :

  • Traitements médicaux (séjours hospitaliers, consultations, médicaments)
  • Pertes de production (absentéisme au travail)
  • Remplacement des employés décédés
  • Coûts immatériels (atteinte au bien-être; douleur et souffrance des personnes affectées, qui se reflètent dans la propension à payer de la population)

La monétisation prend pour base une enquête de 2010 sur la pollution sonore causée par les trafics routier et ferroviaire en Suisse. Celle-ci recourt aux informations contenues dans la base de données suisse du bruit, sonBASE.

Base pour l'évaluation de la tendance
Evolution visée Valeur initiale Valeur finale Variation en % Evolution observée Evaluation
Diminution 2010 2019 21.67% Augmentation négative
 
Dernière mise à jour le: 30.06.2022

Informations complémentaires

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Indicateurs

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