Thème Bruit

Le calme est important pour notre qualité de vie. Il nous permet de nous détendre, de bien dormir, de nous concentrer et de nous comprendre les uns les autres. À l’inverse, le bruit dérange et rend malade. En Suisse, une personne sur dix est exposée à son domicile à un bruit excessif dû au trafic. La plupart de ces personnes vivent en ville ou dans une agglomération. Les effets du bruit sur la santé ainsi que le besoin de calme doivent donc être pris au sérieux et surtout être davantage considérés dans le domaine du développement urbain.

Omniprésent, le bruit a des effets sur le corps et la santé mentale. Qu’il s’agisse de bruit lié à la circulation, aux chantiers ou à l’industrie, les nuisances sonores persistantes portent atteinte à la santé et au bien-être, limitent sensiblement la qualité de vie et réduisent l’attrait des sites concernés. Il en résulte des coûts qui ne sont pas assumés par les responsables du bruit, mais par l’ensemble de la société.

En Suisse une personne sur dix vit dans un endroit où les immissions sonores dues au trafic sont considérées nuisibles ou incommodantes. 90 % d'entre elles vivent dans des villes et des agglomérations. Le trafic routier en est le principal responsable.

De nombreuses personnes sont exposées au bruit de la circulation routière en Suisse, en particulier dans les villes et les agglomérations. Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la protection, le bruit routier reste un défi en matière de santé publique et de qualité de vie. Il engendre des coûts externes de quelque 2 milliards de francs par an.

En Suisse, environ 33'000 personnes sont exposées au bruit des chemins de fer dépassant les valeurs limites, surtout la nuit. À ce jour, un vaste programme d’assainissement mis en œuvre par la Confédération a permis de protéger quelque 200 000 personnes. Ce programme comprend l’installation de parois antibruit, la transformation du matériel roulant et l’interdiction des wagons de marchandises particulièrement bruyants sur le réseau ferroviaire suisse.

En Suisse, environ 80'000 personnes sont exposées à des nuisances sonores dues au trafic aérien dépassant les valeurs limites. La plupart d’entre elles vivent à proximité d’un grand aéroport ou d’un aérodrome militaire. Comme le bruit du trafic aérien se propage depuis les airs et à large échelle, il est uniquement possible d’agir sur les avions ou sur l’exploitation des aéroports.

Le bruit provenant des installations industrielles et commerciales est généré par les processus de production, les machines et les véhicules. Ce bruit peut déranger considérablement le voisinage.

Près de 8'000 personnes sont exposées à des nuisances sonores causées par des installations de tir civiles ou militaires qui dépassent les valeurs limites admises. Alors que les installations de tir civiles ont déjà été assainies pour la plupart, le processus d’assainissement des installations militaires doit être achevé d’ici à 2025.

En Suisse, de nombreux chantiers se situent dans des zones densément peuplées. Leur durée varie : certains sont brefs, d’autres s’échelonnent sur des années. Pour protéger les riverains, les maîtres d’ouvrage et les entreprises doivent prendre des mesures de réduction du bruit. La directive sur le bruit des chantiers de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) précise les modalités de ces mesures.

Les appareils et les machines utilisés par exemple pour entretenir les espaces verts des communes ou les jardins des particuliers, de même que les engins de chantier, peuvent être très bruyants et occasionner une gêne importante. Dans l’ordonnance sur le bruit des machines (OBMa), la Confédération a fixé des valeurs limites d’émission et prescrit le marquage du niveau acoustique maximal des appareils et machines.

De plus en plus de personnes réagissent à la gêne causée par des bruits dans les environs de leur logement (installations sportives, terrasses de restaurants, aboiements d'un chien) et se sentent incommodées par ces nuisances. Pour que les autorités d’exécution et les tribunaux n’aient pas à recommencer à zéro l’évaluation dans chaque cas, l’OFEV élabore, en collaboration avec les cantons, des aides à l’exécution pour ces sources de bruit des plus variées.

Le vrombissement des voitures, le martèlement des machines de chantier, le sifflement des drônes au-dessus de nos têtes : nous sommes assaillis de bruits en permanence. Au milieu de ce vacarme, de plus en plus de personnes aspirent au calme. Bien plus qu’un luxe, le calme est essentiel à notre santé et à notre qualité de vie. C’est pourquoi l’Office fédéral de l’environnement s’engage à mieux protéger et promouvoir les zones calmes à l’intérieur et à l’extérieur des espaces urbains.