Incinération des déchets
Plus l’on consomme, plus la quantité de déchets qui doivent être incinérés ou recyclés est grande. La quantité d’énergie et l’émission de substances polluantes qui accompagnent l’incinération de déchets ont pu être réduites significativement grâce à des normes strictes en matière d’élimination et à des mesures techniques. Par ailleurs, la chaleur de combustion est utilisée pour produire de l’énergie. Cependant, l’importante consommation de ressources reste problématique, car elle génère une grande quantité de déchets.


La quantité de déchets incinérés en Suisse s’est largement stabilisée au cours des dernières années et s’élevait à 3.6 millions de tonnes pour l’année 2019. La majorité, soit 80 %, sont des déchets urbains : déchets qui proviennent des ménages et déchets de composition comparable provenant de l’industrie et de l’artisanat. Le reste est composé de déchets de chantier, de certains déchets spéciaux et de boues d’épuration. L’incinération effective de la quasi-totalité des déchets incinérables et non recyclables est un point positif: l’incinération illicite et les déchetteries sauvages ont pu être enrayées. L’élimination de cette quantité relativement importante de déchets ne constitue pas de réel problème: le rejet de substances polluantes est minime, et la totalité des 30 usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM) suisses utilisent la chaleur de combustion pour produire de l’électricité ou directement pour alimenter les réseaux de chauffage à distance et les installations industrielles (voir l’indicateur «Energie produite par la combustion des déchets»). Par ailleurs, on travaille actuellement pour développer la récupération des métaux dans les résidus de combustion, ce qui permettrait d’améliorer encore considérablement le bilan écologique des usines d’incinération. La quantité de déchets montre cependant que l’utilisation de ressources en Suisse demeure trop importante. Pour cette raison, l’état est jugé insatisfaisant.
- Indicateurs associés
- Déchets urbains
En raison des différentes classifications des types de déchets (p. ex. combustibles de substitution dans les centrales à charbon), une comparaison directe n’est pas toujours possible. Dans l’ensemble, la Suisse produit une grande quantité de déchets, qui s’explique par son haut niveau de vie et partant, une consommation élevée.
Pour recenser tous les déchets incinérables indigènes, on relève les quantités de déchets livrées aux UIOM (après déduction des déchets importés). Ces chiffres comprennent les déchets urbains et de chantier, les déchets spéciaux incinérables en UIOM ainsi que les boues d’épuration. Des déchets incinérables ne sont mis en décharge que dans des cas exceptionnels et en très petite quantité. Les déchets spéciaux incinérés dans des installations spécifiques ne sont pas recensés dans le cadre de cet indicateur.
Evolution visée | Valeur initiale | Valeur finale | Variation en % | Evolution observée | Evaluation |
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Diminution | Moyenne 2000-2002 | Moyenne 2015-2017 | 23.63% | Augmentation | négative |
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