Indicateur biodiversité

Sur les 303 corridors répertoriés en 2023, seuls 87 sont intacts. Avec plus de 57% des corridors affectés dans leur fonctionnalité de manière notable à forte, et 14% ne pouvant plus être utilisés par la grande faune, l’état des corridors faunistiques est évalué négativement.

L’évolution des corridors faunistiques observée entre 2001 et 2023 révèle une situation globalement stable, avec toutefois un léger recul du nombre de corridors faunistiques largement interrompus. Ces améliorations sont dues essentiellement aux projets de passage faunistiques de l’Office fédéral des routes. Cependant, l’augmentation du trafic sur les routes cantonales, l’urbanisation, mais également la construction de serres et autres infrastructures agricoles clôturées pour la production maraîchère continuent d’impacter négativement la fonctionnalité des corridors faunistiques. 

Les mesures d’assainissement réalisées depuis 2005, principalement en lien avec le réseau de routes nationales, n’ont pas suffi à améliorer la situation des corridors à faune de manière significative. L’évolution est donc jugée insatisfaisante.

Il n’y a pas d’indicateur comparable dans les pays limitrophes.

L’emplacement, le périmètre et la fonctionnalité des corridors à faune d’importance suprarégionale ont été définis en collaboration avec les cantons sur la base d’enquêtes auprès des gardes-faune et des administrateurs de la chasse, des modèles de perméabilité et des statistiques de la chasse et des accidents routiers impliquant la faune sauvage. En fonction de leur fonctionnalité, les corridors sont classés en trois catégories distinctes : intact, perturbé ou largement interrompu. Les corridors classés comme « intacts » sont fonctionnels. Les corridors « perturbés » sont affectés dans leur fonctionnalité de manière notable à forte, alors que les corridors « largement interrompus » ne peuvent plus être utilisés par la grande faune.