Surfaces de promotion de la biodiversité
Sont considérées comme surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) les surfaces exploitées de manière extensive, telles que les prairies et pâturages, les surfaces à litière, les haies, les bosquets ou les jachères florales. Les surfaces de promotion de la biodiversité offrent à la faune et à la flore des niches assurant leur survie en zone agricole. Elles contribuent à la préservation de la biodiversité en permettant aux espèces menacées de progresser de nouveau. Elles accroissent la diversité paysagère et préservent des portions de paysages cultivés tels qu’ils se sont constitués au fil des siècles.
Les exploitants peuvent prétendre à des paiements directs pour ces surfaces si celles-ci représentent au moins 7% de la surface agricole utile. Ils peuvent de surcroît bénéficier de contributions pour la qualité lorsque les surfaces de promotion de la biodiversité abritent certaines plantes indicatrices. Les projets de mise en réseau représentent des mesures supplémentaires de promotion de la biodiversité en zone agricole.
Alors que les surfaces de promotion de la biodiversité (jusqu’en 2012 : surfaces de compensation écologique) n’ont que peu évolué entre 2000 et 2010, elles progressent de manière satisfaisante depuis 2011. En 2022 elles représentent en moyenne 16,7 % de la surface agricole utile totale (sans les régions d’estivage).
Certaines régions présentent toutefois des déficits parfois importants, notamment dans les bandes tampons autour des aires naturelles protégées. De plus, la plupart des surfaces de promotion de la biodiversité ne présentent pas encore la qualité écologique requise ou n’ont pas été établies à l’endroit adéquat. Il existe également des déficits dans la mise en réseau des surfaces. La proportion de SPB de niveau de qualité II et de SPB mises en réseau augmente continuellement mais reste encore trop faible. Dans les terres assolées, elle n’est que d’environ 1 %. Pour éviter la perte d’espèces et favoriser le retour d’espèces menacées, il convient de poursuivre les efforts et de mettre en œuvre des mesures supplémentaires.
Les données des exploitations agricoles sont relevées conjointement par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et l’Office fédéral de la statistique (OFS), qui recensent aussi les informations relatives aux surfaces de promotion de la biodiversité (anciennement surfaces de compensation écologique, selon la nouvelle Politique agricole 2014–2017). Ce relevé s’appuie sur un questionnaire standard que les exploitants doivent remplir. Leurs indications, qui se rapportent au jour de référence début mai, sont vérifiées par la Confédération et les cantons et gérées par la banque centrale de données de l’OFAG.
Evolution visée | Valeur initiale | Valeur finale | Variation en % | Evolution observée | Evaluation |
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Augmentation | Moyenne 2000-2002 | Moyenne 2020-2022 | 53.28% | Augmentation | positive |
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