Présence de colza transgénique dans l'environnement
En Suisse, en raison d’un moratoire, la dissémination d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’environnement n’est autorisée qu’à des fins scientifiques. Certains pays exportateurs de produits agricoles (comme les États-Unis et le Canada) cultivent aujourd’hui déjà des OGM à grande échelle. Des plantes génétiquement modifiées peuvent donc parvenir en Suisse sous forme d’impuretés contenues dans des marchandises importées et, partant, être diffusées dans l’environnement. Il convient par conséquent de réduire le plus possible ce risque, afin d’éviter une contamination des cultures agricoles traditionnelles et une éventuelle détérioration de la biodiversité.
pas évaluable
pas évaluable
Les résultats de l’observation de l’environnement montrent que la part d’échantillons positifs est faible. Toutefois, la dissémination involontaire de plantes de colza génétiquement modifiées dans l’environnement ne peut être totalement exclue. Une des raisons principales de la présence de plantes génétiquement modifiées dans l’environnement est l’importation de produits agricoles contaminés provenant de pays dans lesquels la culture d’OGM est pratiquée. Les cantons luttent néanmoins contre les plantes génétiquement modifiées sur tous les sites où de telles plantes ont été trouvées et parviennent ainsi à empêcher le développement de populations durables à partir des semences génétiquement modifiées encore présentes dans les sols.
Cet indicateur n’est pas évalué. Les données dépendent fortement de facteurs externes tels que les produits agricoles contaminés par des OGM ou le nombre et le type de hotspots.
Afin d’identifier à temps les atteintes potentiellement causées par la présence d’OGM dans l’environnement, l’OFEV a instauré un système de monitoring du colza génétiquement modifié aux hotspots et le long du réseau des CFF. Les hotspots sont des lieux où la probabilité de présence de colza est élevée (p. ex. les lieux de transbordement des marchandises, tels que les gares de triage, les gares de marchandises et autres nœuds de transport, les entreprises produisant des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, ainsi que les emplacements où sont distribuées des graines pour oiseaux). Chaque année, on détermine en fonction des risques dans combien et dans quels types de hotspots des OGM seront recherchés. C’est pourquoi le nombre et le type de hotspots peuvent différer d’une année à l’autre.
Pour compléter ce suivi des hotspots, l’OFEV a mis en place un suivi du colza génétiquement modifié le long du réseau des CFF. Entre 2014 et 2019, l’OFEV a mené un monitoring aléatoire (30 tronçons de 1 km de long) le long des voies ferrées. En 2020, un nouveau concept reposant sur un échantillonnage aléatoire « pondéré » a été introduit et a permis d’accroître de 20 % les détections de colza le long des voies ferrées.
Depuis 2022, ce suivi le long des voies n’est toutefois plus effectué chaque année. En effet, le risque de dissémination d’OGM y est négligeable pour l’heure, car l’optimisation du concept n’a pas augmenté les détections de colza. Cette évolution peut s’expliquer par l’adaptation par les CFF, ces dernières années, de leur régime de lutte contre les plantes indésirables dans le périmètre des voies ferrées et par le renouvellement à large échelle du ballast ferroviaire (où pousse le colza).
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