Rejets de zinc par les établissements industriels
Le zinc sert d’exemple pour les polluants rejetés dans l’eau par les entreprises industrielles. Le total indiqué correspond aux quantités de zinc (sous forme élémentaire ou liée) qui parviennent directement dans les eaux claires, et non celle rejetée dans les eaux usées. Le zinc est surtout utilisé dans des alliages ainsi que pour des revêtements. Les rejets de zinc dans l’eau proviennent en majorité des établissements de traitement des métaux, des tuyaux zingués ainsi que des eaux usées (quantités résiduelles après traitement). Les données sont tirées du Registre suisse des rejets et transferts de polluants SwissPRTR (Swiss Pollutant Release and Transfer Register).
- Données de base
- Swiss Pollutant Release and Transfer Register (SwissPRTR)
En 2022, environ 2'800 kg de zinc ont été rejetés dans l’eau. La valeur se situe donc dans la marge de fluctuation des dix dernières années et se base sur le recul marqué de certaines établissements industriels. Les fluctuations peuvent être dues, entre autres, à des incertitudes lors du recensement sur la base de mesures d'échantillons.
Au premier abord, la diminution des rejets d’un polluant est positive pour l‘environnement et son augmentation négative. Toutefois, si les raisons du changement observé et ses conséquences ne sont pas connues, il est en réalité impossible de qualifier la tendance. Il importe en particulier de déterminer si la diminution des rejets est liée à une délocalisation de la production. Dans l’affirmative, cela signifie que les polluants, au lieu d’être rejetés en Suisse, le sont à l’étranger. L’adoption de nouvelles méthodes de production peut se traduire, pour certains rejets, par une baisse, pour d’autres, par une hausse. Les mêmes considérations s’appliquent aux polluants qui parviennent dans les eaux usées. Selon le polluant, il peut d’ailleurs être préférable de lui faire subir un traitement via les eaux usées plutôt que de le rejeter dans l’air de manière incontrôlée. Pour ces raisons, ni l’état de l’indicateur ni la tendance ne sont évalués.
Les données concernant les rejets de polluants et les transferts de déchets sont recensées de manière comparable dans tous les pays ayant mis en œuvre le protocole sur les RRTP, notamment tous les Etats de l’UE. Toutefois, comme il s’agit de valeurs absolues, une comparaison entre pays n’est pas probante, car certains petits Etats peu industrialisés vont inévitablement faire meilleure figure. Les données détaillées des différents établissements sont en revanche comparables.
Le registre des polluants SwissPRTR met chaque année en ligne informations concernant les rejets de polluants et les transferts de déchets. La liste de polluants sujette à notification est limitée à 86 substances bien précises. Les établissements appartenant à certains secteurs et dont la capacité dépasse un seuil déterminé doivent notifier les quantités de ces polluants qu’ils ont rejetées l’année précédente dans l’air, l’eau ou le sol, pour autant que les rejets aient eux aussi dépassé un seuil fixé. Les données ne sont pas directement corrélées à la taille des établissements concernés. Des paramètres importants, tels que le volume de production, le nombre de postes de travail ou la capacité d’une installation, ont une influence directe ou indirecte sur les volumes de polluants ou de déchets et diffèrent bien sûr considérablement d’un secteur à l’autre. La déclaration faite par l’industrie se fonde sur des mesures, des calculs et des estimations; elle est vérifiée par les autorités cantonales.
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