Détente en forêt
Nous tirons divers profits de la forêt. En effet, celle-ci fournit du bois, protège contre les dangers naturels et favorise la diversité des espèces. Au quotidien, la population considère avant tout la forêt comme un lieu de détente. Nombreuses sont les personnes qui s’y rendent pour se ressourcer, notamment à proximité des agglomérations et dans les régions touristiques. La forêt est en effet propice à la détente : l’air est pur, le calme et l’ambiance agréable favorisent la régénération tant physique que mentale. De plus, il y est non seulement possible de se livrer à des activités relaxantes comme la promenade ou la cueillette, mais aussi de pratiquer des sports tels que le jogging, la marche nordique ou le vélo tout terrain.
La forêt est un lieu de détente apprécié. En été notamment, quelque 12 % de la population s’y rendent presque chaque jour et 40 %, une à deux fois par semaine. En hiver, la forêt est en général moins prisée, même si elle accueille chaque jour 8 % de la population et, une à deux fois par semaine, 28 %. En moyenne, les Suisses y passent 90 minutes. Respirer l’air pur, découvrir la nature, agir pour sa santé et rompre avec le quotidien en sont les principales raisons. Les activités sportives et le besoin de solitude sont moins souvent cités.
Quelque 95 % de la population considèrent que la forêt est un lieu propice à la détente et 88 % se déclarent très satisfaits de leurs balades en forêt. Ainsi, celle-ci contribue largement au bien-être et à la santé. L’évaluation est donc positive.
Le fait que la forêt soit utilisée si intensément comme lieu de détente vient également des conditions idéales que l’on rencontre en Suisse. La forêt y est facilement accessible et proche des agglomérations. En moyenne, il est possible de s’y rendre en quatorze minutes. Seuls 4 % de la population ont besoin de plus d’une demi-heure pour ce faire. La facilité d’accès de la forêt est attestée par le fait que 70 % des personnes interrogées s'y rendent à pied et 7 % à vélo.
Le calme recherché en forêt peut être troublé par d’autres usagers. Les vététistes et les promeneurs accompagnés de chiens sont le plus souvent considérés comme dérangeants. Ce potentiel de conflits entre les différents usagers n’a toutefois aucune influence notable sur l’évaluation positive de la forêt en tant que lieu de détente. Cependant, il convient à l’avenir d’amoindrir ces éventuelles tensions grâce à une meilleure planification de l’infrastructure (canalisation des visiteurs et aménagement de pistes spéciales pour les vététistes).
Les données proviennent de deux enquêtes représentatives sur l’attitude de la population suisse envers la forêt et ses fonctions. La première étude, intitulée « Les attentes de la société envers la forêt suisse. Enquête d’opinion », a été publiée en 1999 par l’Office fédéral de l'environnement (alors OFEFP). À l'époque, près de 2000 personnes avaient été interrogées par téléphone. Dans le cadre de la deuxième étude menée en 2010 par l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, 3000 personnes ont répondu via Internet ou par téléphone aux questions posées.
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