Biodiversité mondiale

L’état de la biodiversité s’est nettement détérioré ces dernières décennies, dans le monde comme en Suisse. La disparition de milieux naturels, la surexploitation des ressources naturelles, les changements climatiques, la pollution environnementale ainsi que la propagation d’espèces exotiques envahissantes constituent les principales causes de la perte de diversité biologique à l’échelle planétaire. Ce recul se manifeste sur trois plans, à savoir les écosystèmes, les espèces et les gènes.

Ecosystèmes

Il existe dans le monde entier une multitude d’écosystèmes et de types de milieux naturels différents (biosphère). Ceux-ci permettent aux êtres vivants présents dans les régions les plus diverses de notre planète d’exister et de s’adapter aux conditions de vie spécifiques sur terre, par exemple dans la taïga de Sibérie orientale, dans les régions d’eau douce comme le lac Baïkal ou dans les régions côtières et marines comme la Grande Barrière de Corail. La biosphère a été profondément impactée par l’être humain. Ainsi, 75 % des terres émergées, 66 % de la surface océanique ont été considérablement modifiées et 85 % des zones humides perdues (Évaluation mondiale de l’IPBES, 2019).

L’ensemble des écosystèmes planétaires fournissent également des services indispensables, appelés services écosystémiques, sur lesquels reposent les activités économiques ainsi que le bien-être des sociétés humaines. Selon certaines estimations, la valeur de ces services se situe entre 125 000 et 140 000 milliards de dollars américains par an, soit plus d’une fois et demie le montant du produit intérieur brut mondial (OCDE, 2019 : Financer la biodiversité, agir pour l’économie et les entreprises).

Ces services sont actuellement menacés : Le rapport de l’évaluation mondiale de l’IPBES de 2019 démontre que la majorité de ces services décline rapidement depuis 1970.

Espèces

Actuellement, les scientifiques recensent quelque 1,74 million d’espèces d’animaux, de végétaux, de champignons et de microorganismes. Selon certaines estimations, cependant, le nombre exact pourrait être beaucoup plus grand.

Des analyses de fossiles ont montré que l’existence d’une espèce s’étend sur 1 à 10 millions d’années, après quoi celle-ci s’éteint naturellement. Ainsi, une espèce sur 10 millions disparaît chaque année. D’après le rapport de l’évaluation mondiale de l’IPBES, ce taux est déjà 10 à 100 fois plus élevé que la moyenne des 10 derniers millions d’années, et ce phénomène s’accélère.

La disparition d’une espèce ne représente que le stade final d’une régression s’amorçant longtemps auparavant avec le recul du nombre d’individus. L’indice Living Planet Index, qui résume les tendances observées chez les populations de vertébrés, montre que la diversité des espèces baisse rapidement depuis 1970. Ainsi, les espèces terrestres enregistrent un recul de 40 %, les espèces dulçaquicoles, de 84 % et les espèces marines, de 35 %.

Les listes rouges témoignent elles aussi du déclin de la biodiversité : sur 115 000 espèces examinées, 27 % sont menacées d’extinction, c’est-à-dire classées dans l’une des trois catégories correspondantes de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (« en danger critique d’extinction », « en danger » ou « vulnérable »).

Diversité génétique

Les données disponibles sur la diversité génétique concernent presque exclusivement des variétés cultivées et des races d’élevage. En 2016, 9 % des 6000 races de mammifères domestiquées qui sont exploitées pour l’alimentation et l’agriculture étaient éteintes et au moins 1000 autres espèces sont menacées (Évaluation mondiale de l’IPBES 2019). En outre, de nombreuses espèces sauvages apparentées aux plantes utiles cultivées pour la sécurité alimentaire à long terme ne sont pas efficacement protégées.

Responsabilité internationale

Du fait de la coresponsabilité de notre pays en matière de changements climatiques, ainsi que de notre consommation de matières premières et de biens et services négociés à l’échelle mondiale, les activités de la Suisse ont des répercussions sur la biodiversité indigène, mais aussi planétaire.

Par conséquent, le défi du maintien de la biodiversité requiert des actions aux échelles locale, régionale et mondiale. L’instrument international le plus complet est la Convention sur la diversité biologique (cf. Accords internationaux).

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Dernière modification 20.06.2025

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