Décès provoqués par les crues, laves torrentielles, glissements de terrain, processus de chute et avalanches
Les dangers naturels peuvent mettre en péril les personnes. Le nombre de victimes dépend, d’une part, de la gravité de l’événement et, d’autre part, des comportements individuels et des mesures de protection prises contre les événements naturels. L’indicateur témoigne ainsi de l’efficacité des mesures préventives et de l’adéquation du comportement de la population en cas de danger.


Au cours de la période de 1946 à 2021, les crues ont fait au total 125 victimes, les laves torrentielles 24, les glissements de terrain 54 et les processus de chûte 96. En moyenne, crues, laves torrentielles et glissements de terrain ont donc fait 2,7 et les processus de chûte 1,3 victimes par an depuis 1946. Si l’on excepte des événements extrêmes, comme l’éboulement de Goldau en 1806, ce nombre est demeuré stable deuis le XIXe siècle. Seule la période entre 1900 et 1971 a enregistré un nombre moyen de victimes inférieur, en raison d’un nombre relativement faible d’événements naturels graves.
Entre 1936/37 et 2020/21, les avalanches ont fait en moyenne 6.1 victimes par an. Le nombre de décès survenus en pleine nature (en dehors des pistes et itinéraires balisés) n’est pas pris en compte dans cette moyenne.
Le nombre moyen de décès est stable par rapport au XIXe siècle (Crues, laves torrentielles, glissements de terrain et processus de chute jusqu'en 1945). Compte tenu de la croissance démographique, il a même reculé par rapport à la population totale. Cette évolution est le reflet non pas d’un nombre moins important d’événements naturels graves mais des nombreuses mesures d’aménagement des cours d’eau et des mesures de protection contre les avalanches et les chutes de pierre prises ces cent dernières années. Elle reflète aussi les progrès réalisés dans les mesures organisationnelles et les possibilités nouvelles d’alerte et de sauvetage des personnes.
Depuis 1972, l’Institut fédéral WSL collecte, sur mandat de l’OFEV, les données relatives aux dommages liés aux intempéries en Suisse. Il prend en compte les crues, les laves torrentielles, les glissements de terrain et, depuis 2002, les éboulements et les chutes de pierres. Jusqu’ici seuls les décès en lien avec des dégâts matériels occasionnés par les processus ci-dessus ont été recensés.
À des fins d’exhaustivité, le WSL a créé, en 2015, une nouvelle base de données où sont recensés, depuis 1946, grâce à une recherche systématique dans la presse les décès provoqués par les crues, les glissements de terrain, les laves torrentielles, les processus de chute, les tempêtes de vent, la foudre, les avalanches et d’autres processus plus rares comme les séismes et les avalanches de glace. Le WSL prend en compte tous les décès, aussi bien des personnes qui n’étaient pas conscientes du danger potentiel ou qui se sont exposées intentionnellement à un danger reconnu. Les décès provoqués par les avalanches sont recensés séparément par le SLF).
Pour la période avant 1946, les statistiques sont complétées sur la base du nombre de victimes recensé dans la chronique publiée en 1991 par le WSL « Chronik der Unwetterschäden in der Schweiz » (Rapport technique 330 du WSL). Ces données sont certes incomplètes, mais elles montrent néanmoins que le nombre de victimes avant 1946 était au moins aussi élevé qu’aujourd’hui alors que la population était nettement moins importante.
Vous trouverez un aperçu complet du nombre de décès liés aux dangers naturels depuis 1946 sur le portail EnviDat.
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