De quel éclairage avons-nous réellement besoin ?

Éviter les émissions lumineuses inutiles est l’affaire de tous, que l’on soit propriétaire d’un logement, d’un magasin ou locataire. En appliquant quelques recommandations simples, il est possible d’économiser de l’énergie et de l’argent.

Texte : Kaspar Meuli

Laisser de la place à l’obscurité: l’éclairage autour de la maison peut être atténué par des mesures simples.
© Sixties Photography/Unsplash

Moins, c’est mieux. Un adage qui peut aussi s’appliquer à l’éclairage des vitrines… L’opération « Licht aus » (« Extinction des feux ») entend inciter les magasins des centres-villes suisses à éteindre leurs vitrines et enseignes lumineuses entre 22 h et 6 h. Sur le site dédié, on peut lire : « L’entreprise participante attire ainsi positivement l’attention, soigne son image et fidélise sa clientèle. » Selon le principe : rester un peu dans l’ombre permet de mieux susciter l’intérêt. L’un des atouts de cette campagne initiée par un citoyen engagé est assurément sa simplicité de mise en œuvre: « Il suffit d’installer une minuterie, de la programmer, et le tour est joué. »

Les magasins engagés dans cette démarche de réduction des émissions lumineuses, mais aussi les particuliers, peuvent ainsi se rendre compte que des solutions simples sont en mesure de produire de grands effets. En suivant les recommandations ci-après, publiées par l’OFEV, de grandes avancées pourront déjà être accomplies :

Mais qu’en est-il des éclairages extérieurs visant à se protéger contre les cambriolages ? Stefan Aeschi, expert en technique de construction et énergie au sein de l’Association suisse des propri­étaires fonciers, préconise l’installation d’un éclairage couplé à un détecteur de mouvement, dirigé vers la maison. « Le déclenchement subit de la lumière effraie les cambrioleurs. » La police également considère que ce type d’éclairage – qui mise sur l’effet de surprise et n’est activé que quelques minutes – constitue un dispositif suffisant.

Il est à noter que la limitation des émissions lumineuses n’a rien de facultatif et que le principe de précaution est inscrit dans la loi sur la protection de l’environnement depuis 1983. En conséquence, les émissions lumineuses doivent être évitées, dans la mesure que permettent l’état de la technique et les conditions d’exploitation, et pour autant que cela soit économiquement supportable. Le Tribunal fédéral a déjà statué à maintes reprises en ce sens et imposé en 2013 à un couple de propriétaires d’éteindre à 22 h les éclairages décoratifs qu’ils allument toute l’année autour de leur habi­tation, et à 1 h les illuminations de Noël installées pour la période de l’Avent. En rendant leur décision de principe, les juges de Lausanne ont rappelé qu’il convenait de limiter les émissions nuisibles, incommodantes ou inutiles de bruit ou de lumière, l’interdiction de laisser les décorations lumineuses allumées toute la nuit n’étant considérée que comme une restriction minime des droits fondamentaux des personnes et en particulier de la garantie de la propriété.

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Dernière modification 28.09.2022

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