Le 11 avril 2018, le Conseil fédéral a approuvé les modifications de l'ordonnance sur la protection de l'air, à savoir la fixation d'une valeur limite d'immission pour les particules fines PM2.5. La valeur limite de 10 µg/m3, pour la moyenne annuelle correspond aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé OMS de 2005 et complète les valeurs limites existantes pour les PM10. En 2021, l'OMS a abaissé ses valeurs indicatives pour plusieurs polluants atmosphériques, dont les particules fines PM2.5, en raison de nouvelles connaissances scientifiques. La Commission fédérale de l’hygiène de l’air recommande d’adapter les valeurs limites d’immission définies dans l’ordonnance fédérale sur la protection de l’air en tenant compte des valeurs indicatives de l’OMS de 2021. La pollution de l'air par ces minuscules particules de poussière a un impact important sur la santé humaine et constitue un défi pour la politique suisse de protection de l'air.
Les particules fines constituent un mélange complexe de:
- particules primaires, qui sont issues directement des processus de combustion (p. ex., moteurs diesel, chauffages au bois) ou proviennent du frottement mécanique des pneus sur les routes, des freins, du revêtement routier et des tourbillons de poussière naturels; et de
- particules secondaires, qui se forment dans l'air à partir de gaz précurseurs (dioxyde de soufre, oxydes d'azote, ammoniac, composés organiques volatils).
Conséquences graves pour la santé
Le terme PM10 resp. PM2.5 désigne des particules dont le diamètre est inférieur à 10 resp. PM2.5 millièmes de millimètre. Ces particules peuvent donc pénétrer profondément dans les plus petites ramifications des poumons, puis dans les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Leur structure leur permet d'accumuler d'autres substances toxiques.
Ce mélange de polluants comprend un grand nombre de composés chimiques, parfois cancérogènes, comme la suie. Il provoque des inflammations locales des voies respiratoires et peut avoir de graves conséquences pour la santé:
- toux, dyspnée, bronchites et asthme chez les enfants et les adultes;
- maladies des voies respiratoires et du système cardiovasculaire nécessitant parfois une hospitalisation;
- cancer des poumons et décès prématurés .
Nécessité de renforcer les mesures
Même si les résultats obtenus en matière de réduction des polluants sont importants, les charges actuelles en poussières fines en Suisse continuent d'avoir un impact considérable sur la santé. Pour assurer la protection de la santé, il faut continuer à réduire les émissions de poussières fines ainsi que les émissions de gaz précurseurs.
Pour ce faire, il est indispensable de poursuivre de manière ciblée la politique de protection de l'air et d’assurer l’exécution conséquente des mesures en vigueur ainsi que des prendre de mesures supplémentaires. Celles-ci doivent être prises au niveau local, national et international.
Charge en poussières fines: données actuelles et évolution
Dans les agglomérations et les régions à fort trafic, la moyenne annuelle pour les poussières fines est encore partiellement supérieure à la valeur limite. De plus, la moyenne journalière dépasse encore de temps en temps la valeur limite.
Informations complémentaires
Dokumente
Chemical characterisation and source identification of PM10 and PM2.5 in Switzerland (PDF, 2 MB, 08.04.2021)Commissioned by the FOEN
Poussières fines PM2.5: Questions et réponses (PDF, 835 kB, 30.07.2024)concernant les propriétés, les émissions, les immissions et les effets sur la santé et les mesures; Juillet 2024
Dernière modification 31.07.2024